Avec Sacha LOEVE, maître de conférences en philosophie, Marie POTUS, doctorante juriste, Gabriel DORTHE, docteur en philosophie et en sciences de l’environnement, et Jean-Philippe PIERRON, professeur des universités et directeur de l’Ecole doctorale de philosophie.
Le transhumanisme est-il une simple branche de la science-fiction ? Si oui, sa spécificité en tant que fiction dénuée de cadre fictionnel, dont son sujet est projeté dans le monde réel ou plutôt dans le futur du monde réel, ne lui offre-t-il la légitimité de revêtir une apparence de futur inéluctable ?
Il se présente sous forme de futur et non de possible, influençant l’action présente. L’histoire offre de nombreux exemples de prédictions de ce type jamais réalisées.
Le transhumanisme conçoit l’être humain comme un néotène : un être qui arrive à maturation sans avoir terminé de se développer totalement. De ce fait, la science et la technique sont les extensions humaines qui lui offrent la possibilité d’arriver à maturation. L’esprit serait le moyen de combler la défaillance de la naturelle corporelle. L’être humain deviendrait responsable de son devenir en tant qu’espèce car son évolution technique va faire le faire bifurquer d’une évolution naturelle. C’est pourquoi, en connaissant cela, il n’est plus possible de développer des techniques sans se demander leur impact sur le devenir ontologique humain.
Sans se demander la véracité des possibles que projette dans le futur le transhumanisme, ce courant de pensée est la nouvelle forme que prend la réflexion sur le devenir humain et sa relation intime avec les extensions qu’il conçoit. Dans une crise environnementale, il n’est plus possible de soutenir la dichotomie nature culture et c’est justement ce qu’acquiesce le courant de pensée transhumanisme français Technoprog ; ainsi la responsabilité du devenir de la corporalité humaine devient une résonnance avec l’impact de la technique sur la nature et la responsabilité.
Ainsi, le transhumanisme parle d’un futur possible qui irait bien au-delà du prévisible et pensable, il fait passer ses prévisions comme inévitable ; or rien ne permet de l’affirmer. Par contre un événement est certain et inévitable dans le présent et le futur si la relation entre humain et nature ne se modifie, le transhumanisme pourrait être un outil qui offrirait les questions pour penser la relation l’être humain/nature.
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